Le projet « dansant » des patients et soignants de l’hôpital Saint-Jean de Dieu

« Créer du présent avec des corps qu’on dit souvent empê­chés, qu’on met à l’écart ». C’était la volonté du danseur Thierry Thieû Niang avec le projet "Quelque chose nous ar­rive", résidence chorégraphi­que à l’hôpital Saint-Jean de Dieu et en partenariat avec la Maison de la Danse.

- 32 patients et 8 soignants dansent ensemble

Pour assister à la première restitution publique de ce projet, une cinquantaine de personnes ont pris place ce jeudi dans les gradins de la salle de studio de la Maison de la Danse. Pendant une heure, au rythme de la ban­de son, 32 patients et 8 soi­gnants âgés de 17 à 58 ans ont dansé ensemble, joué entre eux et avec le public. Certaines cho­régraphies étaient improvi­sées, résultat d’une semaine de travail en résidence dans ce mê­me studio.

Après la représentation, le danseur avoue être impression­né par la capacité des patients à être « à l’écoute les uns des au­tres », ce qui lui permet « une composition quasi instantanée du spectacle », où les chorégraphies et les mouvements s’en­chaînent en réaction aux instructions qu’il donne dans un micro.

À l’hôpital, c’est depuis avril 2023 que le chorégraphe va à la rencontre des patients et soignants, une semaine par mois, en animant des ateliers autour du mouvement et de la danse. Cela permet « un mélan­ge des cultures, des rencontres entre patients et soignants » ex­plique-t-il.

- "Un geste partagé"

Le spectacle était accompa­gné de musiques, mais aussi d’enregistrements sonores où certains patients partagent leur ressenti sur le projet : « Jamais je n’aurais pensé être capable de faire cela » entend-on. Par leur investissement, ces apprentis danseurs offrent à voir un autre aspect de la psychiatrie, poéti­que et humain. « Avec toutes les personnes qui participent à ce projet, nous avons inventé une tribu pour partager un mo­ment, une écoute, un geste » confie Thierry Thieû Niang.

Après avoir vu cette perfor­mance, les sourires sur les visages lorsque le public s’est levé pour applaudir, on ne peut que croire au pouvoir thérapeuti­que de la danse, et porter un autre regard sur ces patients dé­bordant de sincérité.

Tom Sallembien - Le Progrès - 29 octobre 2023

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